Lady in the Dark, Kurt Weill

Kurt Weill est peut-être plus connu pour sa longue collaboration avec Bertolt Brecht, mais le compositeur allemand a eu une période américaine très fructueuse. La comédie musicale Lady in the Dark marque un sommet dans la carrière créative de Weill aux États-Unis, élevée davantage par les paroles incomparables d’Ira Gershwin et par le livret et la mise en scène de Moss Hart.  Elle a été créée en 1941 à Broadway, où elle a recueilli d’excellentes critiques. Une version cinématographique de 1944 et une diffusion spéciale en direct à la télévision en 1954 ont cimenté la popularité de Lady in the Dark, qui est régulièrement représentée sur les scènes les plus réputées du monde entier. Cette saison, l’Opéra populaire de Vienne rend hommage à Kurt Weill avec une nouvelle production de ce classique de la comédie musicale.

Lady in the Dark est centrée sur Liza Elliott, une femme toujours hésitante. Bien qu’elle soit la rédactrice en chef du magazine Allure, elle a du mal à prendre des décisions professionnelles ou personnelles. L’objet principal de son hésitation concerne le choix entre les deux hommes de sa vie : son éditeur Kendall Nesbitt, qui est toujours marié, ou son directeur de publicité Randy Curtis. En proie à une indécision constante, Liza se décide à voir un psychothérapeute, qui l’aide à fouiller profondément dans ses rêves et ses souvenirs à la recherche de réponses. Ses séances de thérapie forment les trois parties de la comédie musicale, que l’on peut diviser sommairement en trois rêves : le « Glamour Dream » (le rêve glamour), le « Wedding Dream » (le rêve du mariage) et le « Circus Dream » (le rêve du cirque).

L’utilisation ingénieuse de rêves et de mise en abyme dans l’intrigue a permis à Weill et à Gershwin de composer le personnage de Liza et d’injecter la quantité exacte d’anticipations et de leitmotivs musicaux pour tenir en haleine les spectateurs. Pendant que Liza plonge dans son passé en quête de réponses claires et convaincantes, une mélodie obsédante apparaît encore et encore mais les paroles de cette chanson continuent de lui échapper, jusqu’à ce qu’un gentilhomme qu’elle n’avait pas envisagé comme potentiel mari auparavant vient à sa rescousse et apporte enfin la certitude et la clarté qu’elle espérait. Lady in the Dark est un exemple remarquable du don de Kurt Weill pour concevoir des métaphores musicales et créer des ambiances tonales, en plus d’être une œuvre scénique divertissante et haute en couleur. Le Volksoper Wien rend justice à cette comédie musicale dans une nouvelle production captivante.

Réservations:

Pour réserver, veuillez appuyer sur Programme et choisissez la date que vous souhaitez.




Votre réservation
Pas de billets réservés
Recherche rapide